Le bassiste est responsable pour le swing qui fait danser les danseurs, fait écouter les auditeurs , fait jouer les musiciens, et fait se taire les critiques. On peut apprendre à swinguer si on écoute des enregistrements swinguants, en jouant avec des musiciens qui swinguent, et en perfectionnant constamment sa capacité à swinguer.
Les musiques populaires contiennent en général une pulsation régulière de type marche, mais un rythme régulier seul ne produit pas le swing. Un bassiste doit savoir ne pas trop accélérer ni ralentir, mais il est surtout important de laisser swinguer la musique.
Le swing fournit toujours une pulsation régulière. Dans le jazz, la plupart du temps la pulsation implicite est en triolet de croches. Le latin-jazz ou la pop impliquent plutôt une pulsation en croches égales.
On doit pouvoir sentir le swing. On peut sentir aussi bien les silences que les notes dans la musique qui swingue, les notes dansent à travers l'espace et le temps, elles vivent et respirent uniquement du fait des notes qui on précédé et les notes qui vont suivre.
Une des caractéristiques de toute musique qui swingue est un sentiment de mouvement avant. Celui-ci porte le temps sur une ligne indestructible depuis le début jusqu'à la fin d'un morceau. Dans la musique qui swingue, on peut toujours ressentir une pulsation ainsi que ses subdivisions.
Au début du 20e siècle, les musiciens de jazz de la Nouvelle-Orléans se sont emparés du tempo de marche et l'ont fait swinguer en accentuant les temps dits faibles (2e et 4e temps). Les musiciens bebop des années 1940 et 1950 ont élaboré cette pulsation en ajoutant des drops, des ghost notes, et des lignes de basse plus interactives rythmiquement. Dans les années 1960 Scott LaFaro, Ron Carter et d'autres ont développé des techniques pour rendre plus suggérée la pulsation swing, sans la jouer aussi explicitement qu'auparavant. Le plus souvent aujourd'hui on passe constamment d'un feeling swing explicite à un feeling plus suggéré.
Le contrebassiste Sam Jones l'a résumé en ces termes : « Le swing est comme un gant : compact. La section rythmique joue ensemble, et la basse et la batterie pulsent comme un coeur. Vous commencez à sentir ce truc, et puis quand vous remarquez quelqu'un dans le public qui balance la tête et bouge les épaules, alors vous pouvez vous dire, « Ça y est ! ». C'est le signe que vous êtes sur la bonne voie »