Le terme « walking bass » fait référence aux lignes de basse en noires que jouent les bassistes de jazz. Ces lignes sont construites à partir de gammes, d'arpèges, de chromatismes et de modes. Le principe fondamental d'une ligne de basse walking est d'établir une fondement à la fois harmonique et rythmique pour un orchestre de jazz. Ce fondement rythmique crée une pulsation analogue à celle de la pulsation cardiaque, en ce qu'elle envoie une énergie constamment renouvelée dans le rythme de la musique. Il permet aux autres musiciens de flotter sur le courant rythmique ainsi créé.
Pour rendre la ligne de basse walking traditionnelle en noires plus intéressante rythmiquement, on introduit souvent certains éléments rythmiques tels que des sauts, des glissés, des triolets, des liaisons et des rythmes syncopés. Ceux-ci sont exécutés grâce à diverses combinaisons de doigtés de main droite et de main gauche. Ces effets rythmiques supplémentaires ponctuent la ligne de basse et améliorent le groove. Cependant ces effets doivent être employés avec discrétion car s'ils sont utilisés abusivement ils peuvent perturber le courant rythmique et brouiller le mouvement en avant de la ligne de basse.
Si vous êtes bassiste débutant, ou même si vous avez déjà une expérience d'autres styles de musique, devoir jouer sur un standard de jazz peut sembler un peu effrayant. Inventer une ligne de « walking bass » peut sembler d'une difficulté insurmontable : cela fait appel à des notions harmoniques (quelles notes vont sur cet accord?), techniques (trouver ces notes sur le manche) et d'oreille (quelles notes sonnent le mieux?). Et devoir faire tout cela en suivant la grille d'accords, en même temps qu'on essaie de suivre la direction donnée par le soliste, et d'impulser un drive à le section rythmique, il y a de quoi être se sentir submergé.
Mais ne désespérez pas : vous pouvez apprendre à improviser des lignes de basse qui swinguent, qui sont dynamiques, qui sont mélodiques et qui sont les vôtres.